Bâton, ou matraque ?
Le terme le plus employé par les professionnels de la sécurité est un abrégé de « bâton télescopique de défense », descriptif officiel de l’objet, appelé BTD. C’est plus simple.
Et puis il est incontestable que le choix du mot bâton provient de l’usage, d’origine antique de punir « à coups de bâton » les petits et moyens méfaits des délinquants courants, quel que soit leur âge ou leur statut. Le mot « matraque » quant à lui est issu du « madrag » qui est un art martial berbère que les colons français ont découvert au XIXe siècle. Il faut remonter à une époque antique pour trouver l’origine de ce sport destiné aux entrainements des anciens guerriers berbères. Il est toujours pratiqué dans des zones rurales, dans l’ouest de l’Algérie avec des bâtons en bois censés remplacer des épées.
Sur plusieurs continents on a retrouvé des traces de luttes organisées avec des bâtons en bois. En Afrique l’acajou est un bois qui se prête particulièrement bien à la fabrication de matraques, c’est ainsi que la matraque de Kinshasa connut une grande renommée. En Côte d’Ivoire, pays voisin du Congo, la même arme faite avec le même bois d’acajou se différencie par le nom qui lui est donné : le « gourdin d’Abidjan ».
Présentation
De couleur noire, cette matraque est réalisée à 100% en acier, les segments étant durcis par trempage. Ce durcissement du métal est fait pour rigidifier d’avantage le bâton sur toute sa longueur, évitant ainsi les effets de flèche susceptibles d’édulcorer les coups portés ou de le vriller. Comme tous les bâtons télescopiques, il est composé de trois segments, la poignée qui inclut le capuchon, le segment intermédiaire et le segment final à l’extrémité duquel se trouve une excroissance sphérique destinée à augmenter la douleur provoquée par les coups. Le capuchon, quant à lui, permet le démontage de l’ensemble dans le but d’en faire le nettoyage et l’entretien.
Ce n’est pas un étui de portage qui est joint au bâton compact ExB-21HS mais une sorte de raccord métallique ultra léger, 10 grammes seulement, constitué d’un clip de ceinture et d’un double clip sphérique de tenue du bâton. Réalisé en acier rapide avec un puissant effet ressort, cet accessoire tient parfaitement le bâton comme la ceinture, empêchant ainsi tout risque de perte, même en situation de déplacement rapide avec les secousses violentes que cela engendre.
L’avantage de ce système de portage, au-delà de sa remarquable légèreté, c’est d’être collé à la ceinture, éventuellement dissimulé par un vêtement de type veste ou blouson, pour une discrétion absolue, tant qu’il n’y a pas à intervenir, ce qu’apprécient particulièrement les agents professionnels de protection rapprochée.
La poignée, de 21 millimètres de diamètre est structurée de rainures circulaires pour un grip de bon aloi.
Utilisation
La compacité, la finesse et la discrétion du bâton télescopique fabriqué par ESP ne changent rien à la façon de l’utiliser. On déploie les segments en empoignant la poignée, puis on effectue un geste très sec du poignet ou de l’avant-bras en rotation latérale, ce qui provoque l’auto blocage des segments en position.
Ce bâton télescopique est fabriqué en acier trempé, il est très dur et susceptible de causer des blessures de types fractures et il est conseillé de ne pas s’acharner sur les individus agressifs ou dangereux afin de ne pas les blesser gravement, le but étant de les neutraliser, les maitriser.
Après utilisation, pour refermer le bâton, mettez le à la verticale pointe en avant au-dessus d’un sol dur en évitant les carrelages ou planchers que vous risqueriez de détériorer et « taquez » le jusqu’à débloquer les différents segments afin d’en effectuer le repli. Si nécessaire vous pouvez procéder au nettoyage des segments en ayant préalablement dévissé manuellement le capuchon de fond de la poignée et les essuyer avec un chiffon doux non huileux.
Législation
Classé en catégorie D, le bâton télescopique de défense est libre à la vente, mais réservé aux personnes majeures sur présentation d’une pièce d’identité en cours de validité.
